GROUPES DE PRESSION:
LIste probablement très incomplète de différents clubs, associations, lobbies qui ont pour caractéristiques d'être très fermés, voire secrets et de réunir les "décideurs" (banquiers, industriels, journalistes, hommes politiques). À travers les relais dont ils disposent, ils sont capables d'orienter les politiques des états dans le sens de leurs intérêts.
La société du Mont Pélerin, fondée en 1947 par Friedrich Hayeck, violemment anticommuniste, partisan du « laisser faire » a influencé R Reagan et M Tatcher. Il critique la notion de « justice sociale ». qui pour lui n'est qu'un slogan. Sans surprise on y rencontre Milton Friedman. C'est une organisation très fermée, dont on ne sait pas grand chose sauf qu'un certain nombre de « think tank » ont été créés par ses membres dont « Heritage Foundation », soutien important de R Reagan. Ces deux organisations sont financées par un magnat de la presse : Richar Mellon Scaife et aussi le Wall Street Journal.
Le groupe (ou conférence) BILDERBERG :Au début de 1952, le diplomate polonais Joseph Retinger propose à ses amis l'idée d'organiser des réunions des personnalités influentes en Europe et en Amérique pour leur donner l'occasion de discuter et de « chercher des solutions aux problèmes de l'actualité ». Le 25 septembre 1952 se tient à Paris la première conférence sous la présidence du prince Bernard des Pays Bas. Y sont présents pour la France : Antoine Pinay et le socialiste Guy Mollet. Groupe lobbyiste, l'objectif dévoilé de Bilderberg s'inscrit, dans le cadre d'un rapprochement des blocs européen et nord-américain, dans le but de consolider l'axe euro-atlantique.
Les travaux sous la forme d'une conférence annuelle sont plus que discrets, sous protection policière. Les participants au nombre de 130 sont des banquiers, industriels, responsables politiques, journalistes. On y rencontre les Rockfeller, Pascal Lamy JC Trichet, Mario Monti, VGE, Alexandre Adler etc.
Des « profanes » sont invités ponctuellement. Ils porteront la « bonne parole »
En annexe les membres de la conférence 2003
La Conférence TRILATÉRALE : en juillet 1973, à l’initiative de David Rockefeller, figure de proue du capitalisme américain, naissait la Commission Trilatérale. Cénacle de l’élite politique et économique internationale, ce club très fermé est toujours actif.
Sa charte fondatrice résume : « Centrée sur l’analyse des enjeux majeurs auxquels font face l’Amérique du Nord, l’Europe de l’Ouest et le Japon, la Commission s’attache à développer des propositions pratiques pour une action conjointe.
La création de cette organisation opaque, où se côtoient à huis clos et à l’abri de toute compromission médiatique des dirigeants de multinationales, des banquiers, des hommes politiques, des experts de la politique internationale, ou encore des universitaires, coïncide avec une période d’incertitude et de turbulence dans la politique mondiale. La gouvernance de l’économie internationale semble échapper aux élites des pays riches, les forces de gauche paraissent de plus en plus actives, en particulier en Europe, et l’interconnexion croissante des enjeux économiques appelle une coopération plus étroite entre les grandes puissances. La Trilatérale va rapidement s’imposer comme un des principaux instruments de cette concertation, soucieuse à la fois de protéger les intérêts des multinationales et d’« éclairer » par ses analyses les décisions des dirigeants politiques .
La Fondation Heritage est un des plus importants think tank conservateur américain.
Fondé en 1973, par le milliardaire Joseph Coors, il est basé à Washington. Il reçoit un important soutien financier du magnat de la presse Richard Mellon Scaif Dans les anne.ées 1980 la fondation fut un des architectes et des soutiens les plus importants de la doctrine Reagan qui préconisait le soutien aux mouvements anticommunistes en Afghanistan, en Angola, au Cambodge ou au Nicaragua. En partenariat avec le Wall Street Journal, la Fondation Heritage publie annuellement l'indice de liberté économique qui mesure la liberté d'un pays au respect du droit de propriété et au niveau de réglementation étatique.
De 1995 à 2005, la Fondation Heritage a alimenté le site web conservateur Townhall.com. 'Heritage Fondation dont l'un des dirigeants a déclaré un jour « notre rôle est de fournir aux acteurs politiques conservateurs les arguments qui soutiendront notre camp
Le Bohemian Club (ou "Bohemian Grove") a été fondé en 1872, et compte environ 2000 membres, exclusivement masculins. C'est une organisation de type "ésotérique" ou "occulte", où se retrouvent des hauts dirigeants de l'économie, de la finance et de la politique.
Ces personnages sont supposés être des modèles de rationalité matérialiste. Mais chaque année au mois de Juillet, ils se rendent en jet privé à Monte Rio en Californie, à 120km au Nord de San Francisco, dans un immense domaine de 1500 hectares de nature sauvage, de forêts de séquoias et de lacs.
Les participants sont en majorité des Américains, souvent proches du Parti Républicain. Mais quelques Européens sont aussi invités, comme Michel Rocard (ancien premier ministre français) Valery Giscard d'Estaing (ancien président français, et concepteur de la Constitution Européenne), ou John Major (ancien premier ministre britannique).
La Fondation Bertelsmann : émanation de l'entreprise du même nom, c'est une fondation au service de l'économie et de la politique allemande.
Défini actuellement comme étant « le plus gros conglomérat de média européen ».
Fondée en 1835 par un imprimeur protestant très religieux, l'entreprise se développe pour devenir maison d'édition, sur un schéma paternaliste au cours du 19ème puis du début du 20ème siècle. Un journal conservateur est publié vers 1860.
Dans les années 1930, l'entreprise continue d'éditer des textes religieux mais aussi des écrits nationalistes et antisémites ainsi que des revues pour les militaires. Il devient le premier pourvoyeur de la Wehrmacht. L'entreprise Bertelsmann reconnaît elle-même : « Le succès de la maison d'édition reposait en grande partie sur l'adaptation tant économique qu'idéologique au système du national-socialisme »
Dans les années 1950, création du « Club Bertelsmann » (vente par correspondance) qui se diversifie vers la vente de disques et s'étend en Europe (création de « France Loisirs » en 1970 !) puis en Amérique (sud puis nord).
Dans les années 80, l'entreprise prend le contrôle de nombreuses maisons d'édition et de journaux, de stations de radio puis TV puis internet (AOL) à travers le monde. Actionnaire à plus de 90 % de « RTL Group », ce sont plus de 200 millions de téléspectateurs européens qui sont concernés. Pour la France : M6, RTL et RTL2, Radio Luxembourg, Fun Radio. La firme possède une maison de production qui réalise ses propres films, séries etc.
20 revues « françaises » appartiennent au groupe « Gruner+Jahr » dont l'actionnaire principal est Bertelsmann (75 %). Le groupe peut se vanter qu'un français sur deux est lecteur d'au moins un de ses magazines. (Capital, GEO, Gala, Femme Actuelle, VSD, National Geographic, Voici, etc). Les orientations éditoriales sont sous l'influence de l'actionnaire principal.
Un véritable entrelacs s'est créé avec le monde politique ce qui a conduit en 1977 à la création de la Fondation Bertelsmann, important « think tank » ou s'élabore, en amont, la politique allemande. L'objectif déclaré est d'apporter une contribution aux réformes de la société grâce à des partenariat avec les décideurs, aussi bien sur le plan national qu'à l'international, et dans les différents partis politiques. Des sommes colossales sont mises en jeu (près de 100 M€/an).
Ex. d'intrication: Werner Weidenfeld, coordinateur des relations germano-américaine sous Khol puis Schröder est aussi membre du CA de la Fondation Bertelsmann.
Créées en 1955 par la Fondation, les Discussions de Kronberg réunissent de nombreux « experts » sur des thèmes fréquemment consacrés à l'Afrique du Nord et au Moyen Orient. Elles sont très hostiles à l'Union de la Méditerrannée, comme l'est Angela Merkel.
Elle s'est également fortement impliquée dans le projet de Constitution Européenne.
On peut dire que la Fondation Bertelsmann définit la politique d'Angela Merkel
Biblio: Pierre Hillard : La Fondation Bertelsmann et la « gouvernance mondiale »
"Le Siècle" est un "club de réflexion" (ou "think tank") qui réunit les membres les plus puissants et influents de la classe dirigeante française. On y retrouve des politiciens de droite et de gauche, les patrons des plus grandes entreprises françaises, des journalistes de premier plan dans les médias qui "font l'opinion", et quelques universitaires. Le Siècle compte un peu plus de 500 membres choisis par cooptation, auquels s'ajoutent 200 invités renouvelés chaque année.
Une fois par mois, les membres du Siècle se réunissent au très sélect Automobile Club de France, place de la Concorde. De 20h à 21h, un apéritif permet de choisir librement ses interlocuteurs. A 21h vient l'heure du dîner. Les convives sont placés par groupes de 7 ou 8 autour d'un chef de table qui veille à organiser le débat et à éviter les apartés. Le repas se termine à 22h45. Ceux qui le souhaitent peuvent prolonger la soirée au bar.